Extrait du dossier de création :
» Profondément intéressé par le questionnement (des) codes (de la représentation spectaculaire), j’aimerais les utiliser à contre-emploi, créant une performance volontairement décalée et éloignée des stratagèmes habituels du merveilleux spectaculaire.
Ces artifices seraient organisés dans le but de créer une structure indépendante qui avance seule sans se soucier des performeurs qui l’habitent. Un peu comme un auto-show (un spectacle automatisé) mais mal réglé, organisé dans l’excès d’efficacité.
On pourrait donc assister à l’agonie fatale, conscientisée et acceptée, d’humains pris au piège d’une logique commerciale du divertissement tout en restant eux-mêmes c’est à dire sans vraiment jouer la carte du drame.
Ce qu’il m’importe d’exprimer derrière tout ça, c’est le décalage qu’il existe aujourd’hui entre : Premièrement, le monde dans lequel nous évoluons que l’on peut qualifier par exagération de complexe, surinformé, ultra-rapide, profus, capitaliste, exigent et quelque part chaotiquement spectaculaire.
Et deuxièmement, nous les humains qui le peuplent, êtres anti-spectaculaires à souhait. Une performance sur la magie de la simplicité, au sein d’un univers quotidien de plus en plus artificiel et désorientant.
Chercher les paillettes imperceptibles de l’existence pour mieux les célébrer, les valoriser. »
Gaël Santisteva